Mon témoignage📝
Actuellement, âgée de 26 ans je souffre d'endométriose depuis mes 11 ans, date de mes premières règles.
Mes premiers symptômes étaient nausées hémorragies, douleurs + diarrhées, incontinence urinaire légère, abdomen gonflé et douloureux, malaise avec perte de connaissance.
• Les gynécologues m'ont prescrit en vain de nombreuses pilules et antalgiques
Plusieurs fois j'ai été hospitalisée, mais avec pour seuls diagnostics angoisse/anxiété.
Rapidement j'ai été cataloguée comme étant une patiente hypersensible et fragile. “La malade imaginaire”
Durant ma scolarité, mes douleurs et plaintes n'étaient pas prises en compte, que ce soit au
niveau de mes professeurs ou des autres élèves notamment au niveau des absences qui selon
eux n'étaient pas justifiées.
J'ai toujours redouté l'arrivée de mes règles.
Ces règles hémorragiques étaient souvent
sources d'anxiété, plusieurs fois je me suis retrouvée tachée à la vue de tous suite à quoi j'étais jugée.
On me voyait comme une enfant « douillette » car « toutes les femmes ont leurs règles et personne n'en fait tout un cinéma comme ça ».
J’ai réussi à être diagnostiquée en 2015
Les traitements que l'on me proposait n'étaient pas efficaces et ne soulageaient pas mes symptômes et les majoraient dans certains cas et engendraient une prise de poids que je ne pouvais supporter.
J'ai décidé en 2017 de demander l'avis d'un spécialiste à Marseille.
Ses propositions étaient très radicales : faire un enfant (étant moi-même âgée de 17ans) ou réaliser une ménopause anticipée pour ne plus souffrir lors des règles.
J'ai fini par me convaincre que mes douleurs étaient normales et que personne ne me les soulagerait et donc qu'il fallait apprendre à cohabiter.
Suite à la persistance des douleurs j'ai de nouveau consulté en vain rien n'était possible.
J'ai donc tenté de pallier le manque de traitements par des solutions alternatives telles que bouillotes, homéopathie, électrostimulation et j'en passe.
Après 8ans de recherche, en 2019, j'ai enfin trouvé une gynécologue à l'écoute qui m'a proposé de mettre un stérilet hormonal (à base de progestérone). Celui-ci à réussi à stabiliser la maladie au bout de 3ans.
Malgré cette avancée, la douleur étant toujours aussi présente j'ai consulté un médecin de la douleur spécialisé en maladie chronique. Il m'a prescrit des traitements que l'on adapte encore à ce jour.
Pour la première fois, je me suis sentie comprise et soutenue.
Avec le temps j’ai compris que le vrai combat n’était pas de lutter sans relâche, mais d’apprendre à cohabiter avec. Cette acceptation m’a permis d’apprivoiser la fatigue et d’adoucir la douleur.